Devenez intelligent en musclant votre cerveau

Bien sûr le cerveau n’est pas un muscle au sens strict du terme, « muscler son cerveau » n’est donc qu’une image. Mais ce qui est sûr également, c’est que plus vous allez l’entraîner, plus il va se développer et créer de nouvelles connexions neuronales. L’idée étant, en résumé, de relier des zones du cerveau qui jusque-là s’ignoraient et ainsi vous permettre d’acquérir des compétences et des connaissances dont vous ne disposiez pas encore. Tout cela grâce à la magie de la plasticité neuronale de votre cerveau et à la mise en commun des différents modes d’apprentissages que vous aurez choisis.

La ou les intelligences ?

intelligence

Pendant des décennies la science a fait passer l’intelligence pour une fonction mentale unitaire. C’est-à-dire une fonction qui permettait de simplement solutionner des problèmes, et notamment grâce à la zone logico-mathématique. Et ça a été le cas longtemps dans la plupart des milieux d’apprentissages, à quelques exceptions près. Les écoles pratiquant la pédagogie active, par exemple, ont pu faire évoluer tout cela et révolutionner l’apprentissage par une approche inédite. Mais dans la vaste majorité des établissements d’enseignement, le corps enseignant partait du principe que tout le monde apprenait de la même manière, selon les mêmes schémas d’apprentissage.

Or, c’est un fait maintenant reconnu, chaque individu développe des formes d’intelligence différentes en fonction de ce que nous appellerons ses sphères de vie. Donc l’intelligence universelle, unitaire ou globale est un mythe. Et par conséquent ces formes d’intelligence ne sont pas à mettre uniquement dans un canevas logico-mathématique. Ce que j’entends par là c’est que vous avez tous sûrement appris à l’école de la même façon que moi : en rédigeant linéairement des lignes de texte à apprendre par cœur, dans un cahier A4, en indiquant bien la date soulignée et en respectant la marge à gauche. Maintenant prenons en compte les avancées neuroscientifiques qui nous expliquent que les yeux voient à 180 degrés. Leur champ de vision est donc très large. Nous lisons en mode « paysage » et non en mode « vertical ». Et rien que le fait d’avoir des supports d’apprentissage au format paysage et non vertical peut entraîner des différences phénoménales sur les résultats d’un apprenant. Vous noterez que les cartes mentales (aussi appelée mind map ou carte heuristiques) sont dans ce format paysage et ce n’est certainement pas un hasard.

Les intelligences multiples sont la compréhension cognitive d’un ensemble de capacités, d’habilités, de talents et de facultés mentales. Elles vont se regrouper pour former ce que nous appellerons, réellement cette fois, le terme : intelligence. À la base, sauf handicap de développement, nous disposons tous de ces capacités mentales, de ces talents, à différents niveaux de développement. En découle que la réussite à l’école « standard » ne fait pas tout. Bien sûr les élèves y apprennent à résoudre des problèmes et autres situations logiques. Mais nous connaissons tous une personne qui a brillamment réussi ses études sur les bancs de l’école, et pour autant cette dernière peine à introduire des relations sociales dans sa vie quotidienne. C’est-à-dire des relations d’interactions avec les autres êtres humains d’une manière favorable. Elle manquera donc à ce moment-là d’habilités et de capacités à pouvoir mettre en œuvre des situations sociales qui soient productives pour elle et pour l’autre personne.

 

Si nous voulons parler d’intelligences multiples alors je vous invite à distinguer 9 formes d’intelligences mise en lumière par le psychologue Howard GARDNER :

  • L’intelligence logico-mathématique

  • L’intelligence verbo-linguistique

  • L’intelligence visio-spatiale

  • L’intelligence corporelle kinesthésique

  • L’intelligence rythmo-musicale

  • L’intelligence intra-personnelle

  • L’intelligence inter-personnelle

  • L’intelligence naturaliste

  • L’intelligence existentielle

Les dernières études sur le sujet tendent à vouloir intégrer une dixième forme : l’intelligence financière. Et s’il est vrai que tous nous développons ces différentes formes d’intelligence, les statistiques réalisées montrent qu’un individu aura tendance à en privilégier 3 en moyenne. Elles seront appelées formes dominantes et ce sont celles que vous utiliserez le plus au quotidien. De plus tout cela est évolutif dans le temps et une personne peut être axée sur une forme d’intelligence à un moment donné puis en privilégier une autre plus tard dans son développement personnel.

L’importance de comprendre son propre fonctionnement

Avant de vouloir booster son intelligence ou ses capacités, il est bon d’en connaître un maximum sur le fonctionnement du cerveau, de la mémoire, de l’apprentissage. Mais également chercher à bien se connaître soi-même (le fameux « connais-toi toi-même » inscrit au frontispice du Temple de Delphes et que Socrate a repris à son compte) dans le cadre de nos relations sociales, familiales, professionnelles, etc. Il vous sera en effet compliqué de pouvoir améliorer vos capacités si vous ne savez pas vraiment comment vous fonctionnez dans ces différents contextes.

Il existe des questionnaires permettant d’explorer cette question. Ils permettent d’établir une sorte de radiographie des intelligences d’un individu à un instant donné. L’idée n’est pas de catégoriser la personne pour la mettre dans une case mais plutôt de définir un point de départ pour avancer dans ce travail d’évolution personnelle. Car bien évidemment nous partons tous avec certains domaines de prédilection et d’autres dans lesquels nous sommes moins doués.

 

Et au-delà de la compréhension de vous-même, étudier le fonctionnement des différentes formes d’intelligence pourra vous permettre de mieux comprendre votre entourage. Vous comprendrez plus facilement les réactions de votre conjoint(e), de vos enfants ou de vos collègues. Et si vous avez un rôle d’enseignant dans l’une ou l’autre de vos activités, alors comprendre le fonctionnement de vos élèves vous permettra de transmettre vos connaissances de manière bien plus efficiente.

Plasticité cérébrale – Neuroplasticité – Plasticité neuronale

La neuroplasticité s’appuie sur le constat que le cerveau peut être perçu comme modulable. Plus vous le stimulez, plus vous serez capable de créer des zones neuronales particulières, de créer de nouvelles connexions grâce aux synapses, et ainsi renforcer des zones existantes en les rendant encore plus performantes. Cette mise en avant de la plasticité cérébrale est récente puisqu’elle date de ces dernières années. Un exemple concret de ce principe qui vous est peut-être déjà arrivé est celui-ci : vous êtes confronté à une situation qui fait appel à une connaissance ou un savoir-faire que vous n’avez pas pratiqué depuis des années. Vous êtes persuadé de ne plus en être capable, vous vous dites que ce n’est de toute façon plus de votre âge, vous connaissez par cœur ce genre d’excuses…

Pourtant, en vous y mettant réellement avec intention et volonté, vous découvrez non seulement que le savoir que vous pensiez perdu est bien là, mais qu’en plus, avec un peu de pratique vous retrouvez rapidement votre plein potentiel. Ce qui s’est passé c’est que votre cerveau a conservé en mémoire ce savoir mais comme vous ne l’utilisiez plus, les connexions, les accès si vous préférez, à cette zone se sont coupés. Et en retravaillant la forme d’intelligence adéquate, vous avez ré-ouvert une voie vers cette zone de votre mémoire.

Les composants de chaque forme d’intelligence

Chacune des formes d’intelligence précitées va être liée à un panel de spécificités. Chacune aura naturellement ses caractéristiques et va également permettre de développer des compétences et amener la personne à utiliser certains outils d’une façon privilégiée. Et dans le cadre de l’enseignement ou de l’entreprise, chacune va orienter les activités pédagogiques ou professionnelles dans la direction la plus adaptée à l’apprenant.

Prenons le cas de l’intelligence verbale / linguistique par exemple :

Les caractéristiques

  • Aime lire, parler, convaincre, expliquer

  • S’exprime avec aisance

  • Aime écouter et raconter des histoires

  • Aime les jeux de mots

  • Sait écouter les autres

Les compétences

  • Bonne expression orale et écrite

  • Bon apprentissage des langues

  • Bonne mémoire liée aux mots

  • Vocabulaire riche et varié

  • Syntaxe précise

  • Très bon niveau en orthographe

Les outils privilégiés

  • Jeux de lettres (scrabble, vocabulaire…)

  • Logiciels de traitement de textes, de dictées

  • Dictionnaires, lexiques

  • Jeux de mots (pendus, mots croisés, mots fléchés, anagrammes…)

  • Courriers, courriels, blogs

  • Théâtre, spectacles

  • Bibliothèques

Les activités pédagogiques

  • Imaginer un discours

  • Lire à haute voix, à plusieurs

  • Faire des mots croisés

  • Décrire des images mentales

  • Créer et interpréter un rôle

  • Rédiger des comptes rendus, faire des exposés

  • Écouter, reformuler, et réécrire avec ses propres mots

  • Écrire des histoires, poèmes, analogies, calligrammes

Et voici le même détail pour l’intelligence intra-personnelle, qui est liée à votre relation avec vous-même, avec votre « moi intérieur » :

Les caractéristiques

  • Connait des sentiments, ses émotions, ses besoins.

  • Apprécie la solitude

  • Aime réfléchir

  • A des projets, des rêves, des buts

  • Aime se concentrer

  • A le sens des responsabilités

  • Est curieux de tout

Les compétences

  • Bonne connaissance de soi (forces, limites, valeurs), introspection

  • Lecture

  • Auto-réflexion

  • Concentration

  • Motivation

  • Autonomie

  • Maîtrise de soi

Les outils privilégiés

  • Les questionnaires

  • La créativité : élaborer des protocoles

  • La pensée ouverte, l’échange, le débat

  • L’étude en solitaire

  • Un espace personnel et calme

  • Agenda, plan de travail, objectif SMART

  • Lieux repères : sentiment de sécurité

Les activités pédagogiques

  • Tenir un journal d’écriture libre ou d’opinions

  • Pratiquer la méditation, le yoga, le brain gym, la pleine conscience

  • Faire le lien entre la nouvelle information et soi-même

  • Faire des activités de concentration, de relaxation, d’imagerie mentale

  • Faire prendre conscience de tout ce que l’enfant fait (pensées, sentiments, mouvements, états internes)

  • Faire une recherche personnelle sur le sujet à étudier

Merci à  à Kevin Maitre pour son aide à la rédaction de cet article

Image de Luz Angelly TORRES

Luz Angelly TORRES

Révélatrice de potentiels
Formatrice à l'Institut Gautier
www.luzangellytorres.ch
www.neurodanse.ch

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