Vaincre le stress et redevenir maître de votre mental

Que ce soit dans mes consultations professionnelles ou dans les interactions que je peux avoir dans ma sphère personnelle, je fais souvent le même constat. Je vois et je côtoie de plus en plus de personnes qui se plaignent de la place que prennent dans leur vie quotidienne le stress, l’anxiété ou différentes formes d’appréhensions. Ces personnes sont bien conscientes de ce parasitage mental, ce qui est déjà un bon début, mais elles ne savent pas comment changer sainement et durablement cet état d’angoisse latent.

Le parasitage mental

Cela vous est certainement arrivé à vous aussi : être focalisé sur votre mental au détriment du moment présent. Voilà qui occasionne inévitablement gêne et inconfort dans vos activités de tous les jours. Et cette focalisation se fait malheureusement sur les pensées négatives ou néfastes. Ce sont précisément ces pensées qui sont génératrices du sentiment de malaise et d’oppression que vous avez déjà été amené à ressentir. Il se peut même que vous ayez produit des idées obsédantes auxquelles vous ne pouvez cesser de penser. Et généralement vous en faites alors part aux divers interlocuteurs que vous croisez. Répandant un peu plus de peur et de négativité autour de vous.

Ces troubles dont l’origine est immatérielle prennent pourtant bien souvent une forme dans le corps physique des personnes angoissées. Les symptômes les plus connus sont des rougeurs sur l’épiderme, de type psoriasis, de grandes fatigues ou des difficultés à récupérer de l’énergie par le sommeil. Il est possible d’y ajouter la longue liste des douleurs dorsales propres à chacun. Mais avez-vous déjà pris le temps de vous poser la question de ce qu’était cette anxiété qui semble vouloir revenir sans cesse ? Quelle est son origine et ses leviers d’action sur votre état émotionnel ?

L’anxiété

L’anxiété pourrait être décrite comme une incertitude supposée dont la potentielle apparition ne repose sur aucune certitude. Elle s’appuie uniquement sur des hypothèses, dont la plupart sont échafaudées par votre propre mental. Nous pouvons donc dire que l’anxiété est une réaction à quelque chose qui vous fait peur. Il peut s’agir d’une situation, d’un lieu, d’une personne ou encore d’un contexte particulier. La conséquence directe de tout cela est de vous amener vers un comportement d’évitement de la source de cette peur. Et si l’évitement n’est pas possible, vous développerez certainement un excès d’émotions intenses au moment de la confrontation avec ce qui vous effraie.

Mais vous pouvez garder à l’esprit que l’anxiété provient d’un processus tout à fait prévisible. Car c’est bien vous qui construisez un scenario d’anticipation autour d’une situation future, donc irréelle et inexistante dans l’instant présent. Cela vous parle ? L’avez-vous déjà remarqué et vécu ? Avant de passer un examen par exemple, ou un entretien important. Dans des matchs sportifs peut-être, ou dans tout autre contexte demandant un face-à-face avec un adversaire. Ou bien tout simplement dans des situations remplies d’incertitudes comme celle que nous vivons tous en ce moment avec les contraintes sanitaires internationales. Votre esprit tourne alors à plein régime et le dialogue interne est de plus en plus étoffé, tentant de prévoir et de calculer chaque ramification des histoires que vous imaginez.

 

 

Le Docteur Richard Bandler, l’un des deux co-créateurs de la programmation neurolinguistique (appelée aussi PNL) dit à ce propos :

« Si vous ne prenez pas le contrôle de vos processus de réflexions, vous serez à leur merci. »

Vos émotions ne tombent pas du ciel vers vous. Ce sont des processus neurochimiques qui sont une conséquence de ce que vous vivez ou imaginez. Car à vrai dire votre cerveau ne fait pas la différence entre le réel et l’imaginaire pour ce qui est de ses réactions biochimiques face aux informations que lui renvoient les différents capteurs de votre corps. Donc votre état émotionnel est influencé par le monde imaginaire de pensées que vous êtes capable de vous créer. Tout comme il est réactif aux odeurs, aux sons, aux saveurs et aux textures que vous touchez.

Sa juste place et son utilité

Un autre aspect de l’anxiété que je souhaite aborder est sa place en tant que processus normal et logique. Elle peut vous être utile puisqu’elle fait partie de notre palette de réactions d’adaptation aux stimulations de notre environnement. Elle vous permettra de mobiliser votre attention et d’élever au plus haut votre niveau de vigilance lorsque que vous vous retrouvez face à une situation pour la première fois. Qu’il s’agisse de choix difficiles, de crises à gérer ou de conflits à régler.

Toute la subtilité consiste à se servir de cette émotion à votre avantage sans vous faire contrôler par elle. L’anxiété est donc une émotion qui a sa place lorsqu’elle est bien tolérée et qu’elle reste contrôlable, sans être génératrice de souffrances excessives. Elle ne doit pas s’installer dans votre quotidien et y provoquer des ralentissements, que ce soit dans vos activités ou dans votre santé.

Vous entretenez votre anxiété, mais comment ?

Comme évoqué plus haut, elle se manifeste lorsque vous vous servez de votre cerveau pour élaborer des scenarios futurs désagréables qui pourraient, ou non, se produire. L’anxiété n’a cependant pas une cause unique. Elle se déclenche la plupart du temps par une association de facteurs biologiques, psychologiques et environnementaux. Un terrain génétique propice et des facteurs biologiques peuvent être à l’origine d’un déséquilibre de certaines substances neuro-médiatrices qui sont chargées par le cerveau du transport d’informations entre les cellules nerveuses. C’est le cas par exemple de la sérotonine ou de la neuro-adrénaline particulièrement impliquées dans cette tâche.

Pour arriver à un état d’anxiété, le fait est que vous devez imaginer que vous allez vers un futur désagréable et mauvais pour vous. « Je vais encore être en retard ! », « Il va me poser la question à laquelle je ne saurais pas répondre ! », « Si la situation actuelle ne s’améliore pas je vais perdre mon travail… ». Ce phénomène de dialogue interne devient très rapidement problématique pour vous si vous vous focalisez uniquement sur le négatif. Votre petite voix intérieure va se faire de plus en plus forte et de plus en plus sûre d’elle puisqu’elle a toute votre attention.

C’est un cercle vicieux et c’est par ce mécanisme que vos peurs peuvent petit à petit prendre le dessus sur votre rationalité. L’auto-sabotage n’est alors pas loin : « Je ne suis pas assez bon, c’est sûr je vais échouer ! ». Dans cet état, c’est comme si vous aviez une boule de cristal détraquée qui ne vous montre que le négatif de ce qui pourrait arriver dans le monde fou que vous mettez en place, dans votre imaginaire. À ce stade vous devenez complice de votre anxiété en vous programmant de cette façon.

J’ai vu des gens tellement parasités par ces autosuggestions que malgré leur intelligence, le fait qu’ils avaient une grande partie des réponses à leurs questions, et des ressources internes solides à disposition, et bien malgré tout cela ils se retrouvaient bloqués. Le cerveau coincé et tournant en boucle sur tel ou tel problème insoluble pour eux en apparence. Pour moi qui vois ces situations de l’extérieur, la solution m’apparaissait souvent simple et évidente.

Lorsque l’anxiété vous amène à vous dévaloriser continuellement, avec la régularité d’un métronome, alors votre cerveau libère des substances chimiques qui vous empêcheront de penser clairement et d’une manière lucide. Vous errez et vous enfermez alors dans une zone d’inconfort, une boucle sans réponse et sans solution.

Sortir de la boucle

Le point positif c’est que si vous êtes responsable de votre programmation mentale, alors vous pouvez la modifier et la réajuster à loisir. Personnellement, je suis convaincue que nous avons tous à disposition un magnifique potentiel de ressources internes. Nous avons tous certaines astuces pour nous sortir de la boucle. Personnellement j’utilise une petite méthode que je partage volontiers avec les personnes que je rencontre et qui en ont besoin.

La première chose que je fais c’est de respirer. InspirationExpirationInspirationExpiration… Je me focalise sur les allers et venues de l’oxygène dans mon corps et je ressens à quel point cela peut me fortifier. En mettant ma conscience sur ma respiration, mon mental se déconnecte aussitôt. Laissant ainsi de la place pour l’intelligence du cœur et du corps, permettant aux processus naturels de mon corps d’opérer sans être parasités par ma négativité.

Je reviens alors pleinement dans le moment présent et je m’adresse à la voix incessante de mon mental. Je prononce ces mots, à voix haute ou non, selon le contexte : « Je m’en fous ! », « Tais-toi ! ». Ainsi je dis stop à mon cerveau. Car la seule façon de sortir d’un état profond d’anxiété est de s’arrêter puis de choisir comment agir. Donc dans un premier temps, lorsqu’une pensée ou une construction mentale négative émerge dans votre esprit, stoppez-la. Réduisez-la au plus petit format dont vous êtes capable, comme si vous la regardiez sur l’écran de votre smartphone. Passez ensuite à l’action en réécrivant vos dialogues internes par exemple. Appuyez sur les points positifs de votre vie et les atouts qui sont entre vos mains. Procéder ainsi vous placera naturellement sur le chemin de la créativité et de la solution que vous cherchez. Car vous serez alors dans une posture d’ouverture aux possibilités et non plus de repli sur vos problèmes.

Vous pouvez également vous mettre en mouvement, marchez, courez, dansez, chantez. Car le corps et l’esprit sont liés, en bougeant votre corps vous mettez également en mouvement votre esprit. Votre cerveau a besoin d’être oxygéné en pleine conscience. Donnez-lui cet air si précieux. Vous pouvez aussi boire un grand verre d’eau car nombreux sont ceux qui négligent leur hydratation dans notre mode de vie moderne.

Je vous invite également à rire au quotidien et le plus souvent possible. Ce n’est plus à prouver, les effets sur votre corps seront extrêmement bénéfiques, surtout lorsque l’on sait que même un faux sourire libère dans votre cerveau des substances qui vous aident à modifier votre état émotionnel.

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Une fois que vous aurez délaissé pour de bon ces pensées parasites et répétitives, apprenez à optimiser votre télécommande interne. Zappez sur les bonnes chaînes de sorte que vous puissiez choisir un film que vous aimez et qui vous rendra heureux au lieu d’une histoire effrayante et angoissante. Cela revient à changer votre point de vue sur les choses, les situations et les personnes qui se présenteront à vous. 

Je vous invite à vous mettre tous les jours dans ce nouvel état car vous verrez à coup sûr que les solutions sont devant vous. Elles vous attendent. Il y aura toujours des situations qui nous inviteront à la peur. Oui elles pourront vous bloquer, mais alors ce ne sera que pour quelques instants. Car vous aurez pris conscience de votre plein potentiel et de votre capacité à changer votre manière d’appréhender ce qui se présente à vous. Préparez-vous à penser et ressentir différemment votre vie ! Vous avez le pouvoir de créer un changement là maintenant dans votre vie, alors profitez-en.

o.

Merci à  à Kevin Maitre pour son aide à la rédaction de cet article

Luz Angelly TORRES

Luz Angelly TORRES

Coach en PNL, formatrice à l'Institut Gautier
www.luzangellytorres.ch
www.neurodanse.ch

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